Techniques de l’Ingénieur : Introduction au World Wide Web

Techniques de l’Ingénieur : Introduction au World Wide Web  138eh


succès a largement contribué à l’explosion du nombre de connexions et de
serveurs sur le réseau des réseaux et au bouleversement que celui-ci a apporté
dans les domaines économiques, sociaux et culturels. À une époque caractérisée
par la mondialisation des échanges et par la convergence des industries de
l’informatique, des télécommunications et de l’audiovisuel, pour l’élaboration
de ce qu’il est convenu d’appeler la « société de l’information », le World Wide
Web joue indiscutablement un rôle de catalyseur. Pour l’industrie informatique,
le World Wide Web a permis l’avancée décisive des architectures distribuées et la
standardisation du poste client.
Le World Wide Web a vu le jour en 1989 au CERN, le laboratoire européen de
physique des particules, situé à Genève. Le projet W3 ou Web, abréviations de
World Wide Web, est présenté par son auteur, Tim Berners-Lee, comme un projet
utilisant un ensemble de techniques réseau et hypertexte afin de fournir un accès
convivial à un système d’information global (« wide-area hypermedia information
retrieval initiative aiming to give universal access to a large universe of
documents ») pour des équipes dispersées dans le monde entier (communauté
de la physique des particules) et accédant à différents types de documents sur
un grand nombre d’ordinateurs hétérogènes dispersés géographiquement. Le
projet a été construit sur le concept de client universel (« universal readership »)
qui fait que chaque client peut, en utilisant des logiciels disponibles sur un large
ensemble de plates-formes, consulter n’importe quelle information sur l’Internet,
que celle-ci soit du texte, du graphique, de la vidéo, du son. Le World Wide
Web apparaît ainsi comme un ensemble d’interfaces, de règles et de protocoles
standards pour l’accès aux services de l’Internet et se confond dans l’esprit de
beaucoup avec celui-ci. La standardisation des différentes composantes du Web
s’inscrit dans le contexte plus général des travaux réalisés par l’« Internet
Society »